MODERNISATION ET INDEPENDANCE
SERGE ALARD MODERNISATION ET INDEPENDANCE
Serge Alard (né en 1921) va reconsidérer la stratégie de production de son père (Henri). Avec son tempérament audacieux et précurseur, il prendra la décision de revenir aux fondements familiaux : être un vigneron indépendant.
Cette détermination prit ses origines durant la seconde guerre mondiale. En 1941, il prit le parti du Général De Gaulle, abandonna le domaine et s’enfuit en direction de Casablanca afin de s’engager dans l’armée de la France Libre. Il participa au premier débarquement à Marseille. Démobilisé en 1945, il prit le même chemin que ses ancêtres, la succession du domaine. Ayant vécu pendant plus de trois ans à l’étranger, il développa son palais et sa connaissance du vin, qu’il soit italien, espagnol ou français. Tirant parti de cette expérience, de son savoir-faire et de son esprit tourné vers la modernité, il travailla ardemment pour arriver à ses fins, créer ses propres vins.
Son but sera un temps retardé par le gel catastrophique de 1956. Avec des températures de -25°c pendant plusieurs jours, suivi de trois années supplémentaires de gelées de printemps, le vignoble sera décimé pour la seconde fois. Serge, peu désarçonné par cette situation, participa activement à replanter son vignoble en vignes hautes (moins sensible au froid car celui-ci est moins vif au-dessus de 50-60 cm du sol). A partir de 1960, le domaine est modernisé, et les foudres (cuves en bois) sont remplacés par des cuves en béton, plus adaptées à l’évolution des techniques de vinification. Fort de cette innovation, Serge pris la décision de se séparer de la cave coopérative de Monbazillac et s’employa à produire un vin de qualité, selon son propre souhait et ses propres goûts.